Comme je l'évoque dans l'introduction, à ma retraite j'ai légèrement changé d'orientation dans le sens que j'avais suffisamment conçu de dispositifs techniques opérationnels et qu'il était temps de me consacrer à des trucs inutiles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement à ce qu'on peut croire, un truc inutile n'est pas exempt de défis, bien au contraire ! Cette conviction m'a amené à la construction de ce que j'ai appelé ma Machine A Rien Faire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa construction a fait appel à l'électrotechnique (alimentations 12 V, moteurs, interrupteurs de fin de course, relais, temporisateurs, convertisseurs ou régulateurs de tension, etc) et à divers accessoires qui n'appartiennent pas à la gamme Meccano parce qu'ils n'y sont pas présents ou bien par souci de simplicité.

 

Une construction suisse ne se concevant pas sans une horloge, j'en ai inclus une, mais avec des heures fantaisistes.

 

En fait, la machine comprend quatre parties qui agissent distinctement et sont séparables pour faciliter le transport.


Première partie, le pantin. Sa mécanique est un peu coincée entre les autres parties donc pas très visible...
Le pantin est animé assez simplement par un moteur qui tourne en continu, actionnant une bielle qui commande une coulisse.

A l'extrémité de la coulisse est installé le personnage qui exécute donc un va-et-vient.

Vue de l'entraînement. La roue de champ est un peu voilée, raison pour laquelle j'ai monté son axe sur ressort, ainsi elle attaque bien le pignon.

 

 

 

 

 

En fin de course, le pantin fait une révérence ►


Deuxième partie, l'horloge.
Elle est entraînée par un moteur qui tourne lui aussi en continu.

De nouveau, malheureusement, le mécanisme n'est pas facile à photographier. Le défi, ici, était de trouver un train d'engrenages qui permette un rapport de 1:60 pour les heures et les minutes.

 

 

 

Au premier plan à gauche : l'axe des minutes où le pignon actionne le plateau de l'axe central directement solidaire de l'aiguille des minutes. A droite, l'axe des heures dont le pignon, en bas sur l'image, attaque un tambour constitué d'un plateau et d'une roue liés par les 4 longues vis, ce tambour tourne indépendamment de l'axe des minutes (mais 60 fois moins vite, évidemment) et entraîne l'aiguille des heures.

 

 

 

 

 

 

Le détail de l'autre côté du cadran :

 

 

 

 

 

 

 

Regardons-la tourner ►


 

Troisième partie, le boulier.

 

 

En haut de la machine, bloquée dans le compartiment de départ par une embase triangulaire rouge No 126a fixée sur un levier, se trouve une boule en polymère dur de couleur ambrée (j'aurais aimé autre chose, du jaune fluo, par exemple, ça se serait mieux vu). Elle attend l'ouverture de cette porte qui sera commandée par le câble blanc.

Ce câble descend par une poulie de renvoi jusqu'au bas de la machine ...

...  où il passe par une autre poulie puis est fixé au levier L en bas à droite de l'image.

 

 

C'est le chariot que voici ► qui va descendre la voie inclinée et actionner le levier L. A ce moment, l'autre levier supportant l'embase triangulaire rouge qu'on a vue au début pivote et la boule est libérée. Elle dévale le boulier et vient choir dans la benne du chariot. A la fin d'un délai de 5,7 secondes après que le levier L a été actionné, le chariot repart vers le haut pour replacer la boule dans le compartiment de départ.

Visionnons cela dans ces deux videos :


Quatrième partie : le toboggan à billes.
Voici le réceptacle des billes, qui ont un diamètre de 14 mm et proviennent d'un roulement de camion.

Elles sont stockées dans le tube d'électricien vertical et retenues par la surface du tambour. Quand celui-ci tourne, il présente un logement pour une seule bille devant l'embouchure du tuyau, il reçoit cette bille et la déverse dans le récepteur du tuyau cannelé où elle dévale.

Le tambour, taillé dans le fond d'un emballage de Laphroaig, tourne grâce à un moteur et un train d'engrenages. Regardons-le déverser la bille dans le récepteur du tuyau ▼

Au bout du toboggan, les billes tombent dans une nacelle :

Cette nacelle est en quelque sorte "pesée" par un microswitch : quand elle est assez lourde, le contact se fait et 1° le moteur du tambour stoppe pendant que 2° le moteur du bras se met en marche et la nacelle part se déverser dans le récepteur à billes

Le bras d'entraînement de la nacelle : tout en haut de la photo on voit une partie du lest de plomb et de l'un des écrous M12 qui servent de contrepoids : le bras est équilibré avec le poids de 5 billes dans la nacelle et la chaîne d'entraînement est tendue par une poulie de réglage de façon qu'elle laisse juste suffisamment de jeu pour cette "pesée" de la nacelle.

Quand le bras arrive en bout de course, la nacelle verse ses billes dans le récepteur, un interrupteur de fin de course inverse la rotation du moteur du bras et le bras redescend la nacelle. Quand celle-ci reprend sa place initiale, un autre interrupteur de fin de course réinitialise le sens de rotation du moteur tandis qu'un relais coupe son alimentation et ne remettra le moteur en fonction qu'au moment où la nacelle sera assez lourde.

Regardons fonctionner le bras ►

Ensuite, le bras redescend la nacelle et le cycle recommence...