LE MODELE REEL :

Distributeur depuis 1926 des automobiles Fiat en France, Henri-Théodore Pigozzi a entrepris l’assemblage des Fiat dans ses ateliers de Suresnes pour échapper aux importants droits de douane qui frappent les modèles tout montés. Il propose deux Fiat françaises dérivées des modèles italiens : la populaire 6 CV basée sur la Fiat 508 Balilla et l’élégante 11 CV sur le modèle de la Fiat 518 Ardita. Mais le 2 novembre 1934, Pigozzi fonde la Société Industrielle de Mécanique et de Construction Automobile qu’il emménage dans les usines Donnet qu’il vient de racheter. Au printemps 1935, il fait démarrer ces installations ultramodernes avec sa Simca-Fiat 6 CV légèrement remaniée, accompagnée d’un joli cabriolet et d’un nouveau roadster. En 1937, la 6 CV finit sa carrière, fortement concurrencée par sa petite sœur, la 5. Pour sa dernière année de production, elle reçoit, sur ses ouïes latérales de capot, des joncs cintrés en queue de comète, rappelant l’habillage de la 11, des ailes bombées et des marchepieds profilés. Voir "Automobilia", hors-série No. 3, p. 87.

Moteur 4 cylindres en ligne de 995 cm³, alésage-course : 65×75 mm, 24 CV à 3600 min^-1, vitesse 90 km/h, soupapes latérales, boîte 4 vitesses, freins hydrauliques à tambours, suspension AV et AR à essieu rigide à ressorts à lames longitudinaux, direction à vis et secteur, pneus 4.25×17, empattement 225 cm, voie 120 cm, poids de 700 kg.

LE MODELE REEL :

Lancée au printemps 1936, trois mois avant la Fait 500 A dont elle dérive étroitement, la Simca 5 semble avoir été envisagée d'abord comme une traction avant, ce que laisse penser son architecture générale : moteur en porte-à-faux, radiateur reporté en arrière et suspension avant à ressort transversal permettant le passage des demi-arbres oscillants. Si la transmission classique a prévalu, on le doit peut-être aux défauts présentés par les cardans dont on disposait alors. C’est la plus petite voiture française de grande série mais elle surprend toutefois par son habitabilité remarquable pour sa taille. Son aérodynamisme étonne aussi : elle a été étudiée en soufflerie. Vendue à un prix très modique par rapport au reste de la production française, elle se taillera un bon succès. Sa mécanique de qualité permettra qu’on en voie encore sur les routes de l’Hexagone au début des années ‘60. Enfin, la Simca 5 détient un record encore inégalé à ce jour par une auto de série : 3.1 L d'essence pour 100 kilomètres, valeur vérifiée par l'Automobile Club de France. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, p. 15.

Moteur 3 CV fiscaux, 4 cylindres en ligne de 569 cm³, alésage-course : 52×67 mm, 13 CV à 3600 tours/min, vitesse maxi 85 km/h, carburateur Solex 22HD ou AHD, soupapes latérales, boîte 4 vitesses (2^e et 3^e synchronisées), embrayage monodisque à sec, freins hydrauliques à tambours, suspension à roues indépendantes à l'AV et essieu rigide à l'AR, direction à vis et secteur, pneus 4.00×15, empattement 200 cm, voie AV 111 cm et AR 108 cm, longueur 321.5 cm, largeur 127.5 cm, hauteur 134 cm, poids de 560 kg.

LE MODELE REEL :

Les Simca s'inspirent des Fiat et la nouvelle "8" poursuit cette tradition en reprenant les caractéristiques de la 508C 1100 italienne. Grande nouveauté du stand Simca au Salon de Paris 1937, elle existe en berline quatre portes à ouverture antagoniste sans montant central et en cabriolet deux portes quatre places, mais ne reprendra les autres carrosseries existant dans la gamme transalpine qu'à partir du Salon de Paris 1948. Sa ligne fluide que je trouve attrayante, son moteur nerveux à soupapes en tête et sa boîte à vitesses bien échelonnée plaisent au public, bien que l'habitabilité, notamment aux places arrières, manque de confort et d'espace, et que le coffre ne soit pas accessible de l'extérieur. Voir "Automobilia", hors-série No. 6, p. 85.

Moteur 6 CV, 4 cylindres en ligne à soupapes en tête de 1090 cm³, alésage-course 65×78 mm, 32 cv à 4000 tr/min, transmission classique, boîte 4 rapports, freins hydrauliques, direction à vis et secteur, suspension AV à roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux dans des boîtiers verticaux où ils baignent dans l'huile, AR à essieu rigide et ressorts à lames longitudinaux, pneus 5.00 ou 5.25×15, empattement 242 cm, voie123 cm, poids 860 kg, vitesse 110 km/h.

LE MODELE REEL :

On va dire que cette Simca n'intéresse personne ou presque. Alors qu'en Italie sa sœur turinoise, la Fiat Topolino 500 C, se vend très bien, en France la clientèle n'est pas prête à acheter une deux-portes plus chère qu'une 4CV Renault à 4 portes. Elle trouve 10000 acheteurs cette année mais ses ventes vont s'effondrer l'an prochain. Voir "Automobilia", hors-série No. 12, p. 70.

Mêmes spécifications mécaniques que la Simca 5 sauf : 16 CV à 4000 tr/min, pneus 4.25×15, longueur 3.339 m, largeur 1.32 m, hauteur 1.37 m, poids 590 kg, vitesse 90 km/h.

LE MODELE REEL :

En attendant l’Aronde prévue pour le printemps 1951, H. T. Pigozzi, patron de Simca, a besoin d’un modèle de transition capable de relancer ses ventes (rappelons que la "6" ne se vend pas…) dans la catégorie des moyennes cylindrées. A peu de frais, il fait retoucher la "8" 1100 cm³, pour obtenir une voiture plus rapide dont le moteur préfigure celui de l’Aronde. La carrosserie, qui date un peu, conserve l’ouverture antagoniste des portes sans montant central, mais reste aussi exiguë que sa devancière. Elle reçoit toutefois enfin un coffre ouvrant de l'extérieur qui contient la roue de secours. Elle est livrée en berline, mais aussi en cabriolet, en coupé en fourgonnette vitrée ou non et en plateau-cabine, ces versions utilitaires seront livrables jusqu'au début de 1954. Voir "Les voitures françaises 50-55", Collection Auto-Archives No 12, p. 34, "Automobilia", hors-série No. 16, p. 66 et "Guide Simca", Bruno Poirier, p. 36.

Moteur 4 cylindres en ligne de 1221 cm³, alésage-course : 72×75 mm, 7 CV fiscaux, 41 CV à 4400 min^-1, vitesse maxi 120 km/h, soupapes en tête, carburateur inversé Solex BIC, refroidissement par eau, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension à roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux enfermés dans des boîtiers verticaux à l'AV et à essieu rigide avec ressorts à lames longitudinaux à l'AR, direction à vis et secteur, pneus 5.25×15, empattement 242 cm, voie 123 cm, longueur 402 cm, largeur 132 cm, hauteur 137 cm, poids à vide de 590 kg.

LE MODELE REEL :

Au Salon de Paris 1948, H. T. Pigozzi, patron de Simca, présente la "8" Sport issue d’un dessin qu’on attribue à Pinin Farina ou au jeune Michelotti en Italie, dont le prototype est monté sur un chassis de "8" 1100. Mise en production en fin d’été 1949 avec le moteur 1100 cm³ de la "8", elle évoluera durant l’année 1950 en recevant un tableau de bord plus pratique, un couvercle de coffre plus grand, une plaque minéralogique AR en longueur, éclairée par le dessus et surtout le moteur 1.2 L de la 8-1200. La Sport existe aussi en coupé, qui sera mis à l’honneur au Rallye de Monte-Carlo. Malheureusement, son poids excessif pour une sportive l’handicapera tout au long de son existence. Voir "Les voitures françaises 50-55", Collection Auto-Archives No 12, pp. 32-34, "Automobilia", hors-série No. 16, p. 68 et "Guide Simca", Bruno Poirier, p. 37.

Moteur 4 cylindres en ligne de 1221 cm³, alésage-course : 72×75 mm, 7 CV fiscaux, 50 CV à 4800 min^-1, vitesse maxi 135 km/h, soupapes en tête, carburateur inversé Solex BIC, batterie 12 V 45 Ah, refroidissement par eau, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension à roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux enfermés dans des boîtiers verticaux à l'AV et à essieu rigide avec ressorts à lames longitudinaux à l'AR, direction à vis et secteur, pneus 5.25×15, empattement 242 cm, voie 123 cm, longueur 410 cm, largeur 155 cm, hauteur 140 cm, poids à vide de 920 kg.

LE MODELE REEL :

Au salon de Paris 1951, le stand Simca expose pour la première fois une gamme spécifiquement française. La Simca 9 Aronde (qu'on n'appellera bientôt plus que "Aronde" tout court) est dotée d'un moteur qui doit beaucoup à la Simca 8 1200, mais son apparence suit un dessin totalement nouveau : même si ses lignes rappellent celles de la Fiat 1400 sortie un an plus tôt, ces deux modèles ne possèdent aucun embouti commun. Elle dispose d'une carrosserie monocoque, comme sa principale rivale la 203, mais contrairement à cette dernière, elle possède un pare-brise, une lunette arrière bombés et une ligne "ponton" qui lui confèrent une allure moderne. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, p. 42.

Moteur 4 cylindres en ligne de 1221 cm³, alésage-course : 72×75 mm, vitesse maxi 125 km/h, 7 CV fiscaux, 45 CV à 4500 min^-1, soupapes en tête, carburateur Solex 32 PBIC, refroidissement par eau, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension à ressort hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques à l'AV et à ressorts à lames semi-elliptiques à l'AR, roues AV indépendantes, direction à vis et secteur, pneus 5.50×15, empattement 244 cm, voie AV 123 cm, voie AR 122 cm, longueur 407 cm, largeur 156 cm, hauteur 152 cm, poids de 910 kg.

LE MODELE REEL :

Au Salon de Paris 1953, Simca propose un break vitré, la Châtelaine, une version fourgonnette tôlée, la Messagère, et un pick-up bâché, l'Intendante. Ces utilitaires viennent remplacer les dérivés de la Simca 8-1200 restés en production. Moins spacieuse et moins puissante que sa concurrente directe, la 203 U, l'Intendante n'aura pas le même succès. Voir "Petits utilitaires français depuis 1944", François Allain & Dominique Pagneux, p. 154.

Mêmes caractéristiques mécaniques que l'Aronde 1952 sauf : moteur bridé par un régulateur, puissance réduite à 37 CV à 4000 tr/min, carburateur Solex RBI, charge utile 500 kg

LE MODELE REEL :

En 1954, l'Aronde et ses dérivés subissent un lifting : une nouvelle calandre à "moustaches" arrondies et des clignotants qui débordent sur les ailes AV, les pare-chocs sont abaissés et munis de nouveaux butoirs, et les enjoliveurs de roues sont décorés d'un "S" blanc sur fond rouge. Diverses compagnies de taxis s'intéressent à l'Aronde De Luxe pour son économie et sa fiabilité. Voir "Automobilia", hors-série No. 5, p. 73.

Mêmes caractéristiques que l'Aronde 1952 sauf : direction épicycloïdale Gemmer, pneus 5.60×14, voie AV 126 cm, voie AR 125 cm.

LE MODELE REEL :

En 1955, l'Aronde est équipée de roues de 14 pouces, mais les utilitaires gardent les roues de 15. En 1956, l'Aronde devient une 1300 avec le moteur Flash. Les utilitaires reçoivent un moteur "Flash Service" bridé à 45 CV à 4900 min^-1. Toutes les versions bénéficient de la nouvelle ligne "Océane" : nettement inspirée de la mode américaine, celle-ci comporte des phares à visière peinte, et des petits ailerons AR munis de nouveaux feux verticaux. Une nouvelle calandre à "moustaches" chromées sans motif central, surmontée du monogramme Simca, déborde maintenant sur les ailes et abrite les clignotants. L'orifice du réservoir d'essence n'est plus combiné avec le feu AR gauche, mais s'intègre à l'aile droite. A l'intérieur, rajeuni par un garnissage plus riche en couleurs, on trouve un nouveau tableau de bord avec indicateur de vitesse circulaire à visière, et démarreur par clé de contact qui remplace l'ancienne tirette. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, p. 69.

Moteur Flash presque carré 4 cylindres en ligne de 1290 cm³, alésage-course 74×75 mm, vitesse 135 km/h (Châtelaine : 130 km/h et Messagère : 125 km/h), 7 CV fiscaux, 48 CV à 4500 min^-1 (Châtelaine et Messagère : 45 CV à 4900 min^-1), soupapes en tête, carburateur inversé Solex 32, refroidissement par eau, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension à ressort hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques à l'AV et à ressorts à lames semi-elliptiques à l'AR, roues AV indépendantes, direction à vis et galet, pneus 5.60×14 (Châtelaine, Messagère et Intendante 5.50×15) empattement 244 cm, voie 125 cm, longueur 411 cm, largeur 156 cm, hauteur 151 cm (Châtelaine et Messagère : 160 cm), poids de 910 kg (Châtelaine  980 kg et Messagère 1000 kg), charge utile (Messagère) : 500 kg.

LE MODELE REEL :

En 1955, l'Aronde est équipée de roues de 14 pouces, mais les utilitaires gardent les roues de 15. En 1956, l'Aronde devient une 1300 avec le moteur Flash. Toutes les versions bénéficient de la nouvelle ligne "Océane" : nettement inspirée de la mode américaine, celle-ci comporte des phares à visière peinte, et des petits ailerons AR munis de nouveaux feux verticaux. Une nouvelle calandre à "moustaches" chromées sans motif central, surmontée du monogramme Simca, déborde maintenant sur les ailes et abrite les clignotants. L'orifice du réservoir d'essence n'est plus combiné avec le feu AR gauche, mais s'intègre à l'aile droite. A l'intérieur, rajeuni par un garnissage plus riche en couleurs, on trouve un nouveau tableau de bord avec indicateur de vitesse circulaire à visière, et démarreur par clé de contact qui remplace l'ancienne tirette. En 1957, le sigle "Aronde" remplace le sigle "Simca" au-dessus de la calandre. L'Elysée, la Grand Large, la Rue-de-la-Paix et l'Elysée-Matignon reçoivent une banquette AV à dossiers séparés baptisés "sièges 3D" : Deux dossiers, Double commande, Dix inclinaisons. Le moteur Flash à carburation spéciale confère à ces modèles particuliers une belle vivacité.  En outre, la "Rue -de-la-Paix" reçoit une montre sur le volant, un poste Simcaradio à présélection, un allume-cigare, des pneus à flancs blancs et un embout d'échappement chromé. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, p. 74.

Mêmes caractéristiques que le moteur Flash de l'Aronde 1956 sauf : carburateur inversé Solex 32 PBICT, embrayage automatique Simcamatic.

LE MODELE REEL :

En 1956, l'Aronde devient une 1300 avec le moteur Flash. En 1957, Simca propose le cabriolet Océane, doté d'une carrosserie nouvelle venant de chez Facel : il vient remplacer le cabriolet Week-End, avec une ligne plus fluide. Le garnissage intérieur est en cuir. Malheureusement, Simca produit là encore une sportive trop lourde pour permettre des performances intéressantes. Voir "Automobilia", hors-série No. 5, p. 74 et "Guide Simca", Bruno Poirier, pp. 76-78.

Mêmes caractéristiques que l'Aronde Grand Large sauf : longueur 426 cm, largeur 157 cm, hauteur 139 cm, poids de 940 kg.

LE MODELE REEL :

La grande nouveauté du Salon 1958 est la P60 qui rajeunit considérablement l'Aronde. Le sigle signifie "personnalisée" et "Poissy" (où sont maintenant fabriquées toutes les Simca de tourisme) et évoque la future décennie à venir. Elle se caractérise par un pavillon plat et nervuré sensiblement réhaussé, des visières au-dessus des phares, des ailes arrières redessinées, un capot plus plat garni d'une baguette chromée, des pare-chocs munis de butoirs en élastomère, une calandre ornée d'une grille à barres verticales surmontée d'un monogramme "Aronde" et une planche de bord nouvelle avec indicateur de vitesse à ruban horizontal. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, pp. 91-92.

Moteur 4 cylindres en ligne de 1290 cm³, alésage-course : 74×75 mm, 7 CV fiscaux. Deluxe 7, Etoile 7 et Elysée : vitesse 140 km/h, 51 CV à 4800 min^-1; Montlhéry, Monaco et break Ranch : vitesse 160 km/h, 60 CV à 5100 min^-1. Autres caractéristiques mécaniques semblables aux Arondes précédentes.

LE MODELE REEL :

A l'automne 1954, lors de la reprise de Ford S.A.F. par Simca, la nouvelle Vedette constitua en quelque sorte le cadeau de mariage pour la firme de Nanterre. D'inspiration très américaine puisque conçue avec l'aide de Ford Detroit, la Vedette '55 reprend certains éléments mécaniques de sa devancière mais c'est une monocoque et, alors que la Vedette '54 avait un 12 CV, son moteur 13 CV V8 a une cylindrée de 2.3 litres mais toutefois conserve d'antiques soupapes latérales. La Simca Vedette est proposée en trois finitions : Trianon, Versailles et Régence. La Trianon reste monocolore, elle est un peu dépouillée : peu de chromes et équipement intérieur minimum : chauffage, allume-cigarette à l'AV et lave-glace. La Versailles, la plus diffusée, est souvent livrée avec une couleur de toit différant de la caisse. Son équipement comprend des phares anti-brouillard et de recul, une prise d'air frais, l'éclairage de la boîte à gants, du coffre et du compartiment moteur, un miroir pour Madame, un grand rétroviseur, une montre électrique, de la moquette au sol, un accoudoir à l'arrière, des enjoliveurs de jantes, des pneus à flancs blancs, les pieds-milieu et gouttières garnis d'une moulure chromée, le pare-brise et la lunette arrière avec encadrement chromé. Quant à la Régence, elle offre un intérieur particulièrement soigné incluant une radio, une peinture deux-tons en présentation spécifique et des enjoliveurs de roues à rayons. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, pp. 70-71.

Moteur 8 cylindres en V de 2351 cm³, alésage-course : 66×86 mm, 13 CV fiscaux, 80 CV à 4400 min^-1, soupapes latérales, carburateur inversé Zenith de 32, refroidissement par eau, 3 vitesses dont 2 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes du type Mac Pherson avec ressort hélicoïdaux placés très hauts et amortisseurs hydrauliques télescopiques incorporés et AR à ressorts à lames longitudinaux et essieu rigide, direction à vis et galet, pneus 6.40×13, vitesse 140 km·h^-1 (Marly : 135 km·h^-1), empattement 269 cm, voie 137 cm, longueur 452 cm, largeur 175 cm, hauteur 148 cm, poids de 1150 kg (Marly : 1250 kg), charge utile du break Marly 500 kg.

LE MODELE REEL :

La gamme Vedette est remodelée en 1958 : si l'Ariane 8 qui prend la place de la Trianon reste inchangée et demeure le modèle de base, la Beaulieu, qui remplace la Versailles, et la Chambord, qui succède à la Régence, reçoivent une nouvelle ligne due au styliste italien Luigi Rapi. Plus longues de 25 cm, les nouvelles Vedettes se caractérisent par des ailes avant formant visière au-dessus des phares, leur pare-brise panoramique, des ailerons arrière nettement plus proéminents, un pavillon plat et nervuré, une nouvelle calandre grillagée intégrant des projecteurs anti-brouillard, des feux arrière à découpe oblique visibles latéralement et des pare-chocs munis de butoirs en caoutchouc. De nouvelles roues de 15 pouces (au lieu de 13 sur l'ancienne gamme) permettant l'adoption de freins de plus grand diamètre, une nouvelle gamme de couleurs en deux tons intelligemment répartis et un intérieur soigné complètent ce rajeunissement qui veut faire oublier que le vieux V8 à soupapes latérales a été conservé. En haut de gamme, une version Présidence bénéficie d'une finition hors série, notamment prévue pour l'installation d'un téléphone, et reconnaissable extérieurement à sa roue de secours placée debout à l'arrière, à la façon des Lincoln américaines. Voir "Guide Simca", Bruno Poirier, pp. 70-71.

Mêmes caractéristiques que la Vedette Versailles sauf : vitesse 145 km·h^-1, 84 CV à 4800 min^-1, carburateur double corps Zenith 32 NDIX, suspension AV à roues indépendantes du type Stabimatic avec ressort hélicoïdaux placés très hauts et amortisseurs hydrauliques télescopiques incorporés, pneus 6.50×15, longueur 475 cm, hauteur 145 cm, poids de 1245 kg.

LE MODELE REEL :

Au Salon de Paris 1957, le break Marly apparaît modifié : il conserve l'arrière du modèle précédent avec son hayon à double ouverture mais adopte l'avant des Beaulieu et Chambord encore plus américanisées. Une bande décorative latérale rattrape astucieusement la différence des hauteurs entre anciennes et nouvelles baguettes de caisse. La galerie de toit, proposée en série, augmente le caractère "véhicule de loisir" du modèle. Très soignée également dans sa présentation intérieure, la Marly coûte presque le double d'une Peugeot 403. Voir "Automobilia", hors-série No. 8, p. 70.

Mêmes caractéristiques mécaniques que la Vedette Chambord, sauf : vitesse 140 km/h, hauteur 152 cm, poids 1285 kg.