LE MODELE REEL :

Présentée au Salon de Paris 1930, elle vient prendre place dans la gamme Panhard en dessous de la luxueuse DS à 8 cylindres. La lettre "S" signifie "surbaissée" pour évoquer la faible garde au sol du modèle, disposition propice à la diminution de sa hauteur et surtout à l'abaissement de son centre de gravité. Panhard propose d'abord sa voiture en berline 4-5 places, puis en cabriolet et en coach, nommé improprement "faux cabriolet". Toutes sont équipées d'une "roue libre" (très en vogue à cette époque) qui permet de s'affranchir du frein-moteur en descente, comme sur une bicyclette. De 1930 cm³ au départ, la motorisation évoluera jusqu'à 2.5 L en 1935, et jusqu'à 2.8 L pour la CS Spéciale. Dès 1934, la caisse reçoit des montants de pare-brise ajourés par des panneaux de verre courbes panoramiques encadrés de minces montants en acier spécial, pour l'amélioration de la vision du conducteur. Les divers moteurs montés sur les Panhard d'avant-guerre sont dits "sans-soupapes" car ils étaient conçus selon le brevet Knight qui remplaçait les soupapes par une chemise dite "louvoyante" qui ouvrait ou occultait les ports d'admission et d'échappement des cylindres en fonction de la course du piston. Ce choix offrait d'excellentes qualités de souplesse et de silence mais se révélait vorace en huile et coûteux à fabriquer. Voir "Automobilia", hors-série No. 9, p. 64 et "Le moteur sans soupape Knight", A.Contet, Decoopman Ed, F-30440 Ferrières

Moteur 14 CV, 6 cylindres en ligne sans soupapes, 2516 cm³ (72×103 mm), 65 CV à  3500 tr/min, transmission classique, boîte 4 vitesses, freins mécaniques, direction à vis et écrou, conduite à droite, suspension AV et AR  essieux rigides et ressorts à lames longitudinaux (ceux de l'AV étant munis du "balancier" breveté par Panhard), pneus 6.00×17, empattement 3.17 m, voie 1.40 m, poids 1630 kg, vitesse 115 km/h.

LE MODELE REEL :

Disponible depuis 1948 en Dyna 100 X84 avec un moteur de 3 CV et 610 cm³, sous une carrosserie produite par Facel-Métallon, puis en Dyna 110 X85, carrosserie Panhard en aluminium, avec la même cylindrée mais un taux de compression porté de 6.25 à 7.75 et un gain de 4 ch, la Dyna est proposée avec un 4 CV de 745 cm³ à partir de décembre 1950 (Dyna 120 X86). La carrosserie est d'abord dérivée du prototype AFG (Aluminium Français - Grégoire, carrossé par Million-Guiet), ses phares ne sont pas encastrés et ses lignes sont fluides. La nécessaire modification de la coque, pour passer d'un coach deux-portes à une berline, est confiée au "styliste" de Panhard, Louis Bionier qui réalise là une de ses plus démentielles créations. La presse de l'époque titre "La Panhard Dyna X : du pur style Louis XV" (L'Automobile), "La nouvelle Panhard ne séduira pas par sa ligne mais par son exceptionnelle tenue de route et ses qualités mécaniques" (L'Auto-Journal), "Lignes tourmentées et peu modernes" (Revue Technique Automobile), "Seul avantage de cette voiture Louis XV : sa bonne habitabilité pour quatre personnes, que la 4 CV Renault n'offre pas" (L'Action Automobile). La Dyna va bientôt être disponible en commerciale (dont certaines seront traitées en canadiennes pour l'exportation) puis en break et en taxi. Voir "Automobilia", hors-série No. 16, p. 49.

Moteur 3 CV 2 cylindres horizontaux opposés à soupapes en tête disposé en avant de l'essieu avant comme sur la 2 CV de Citroën ou la Hotchkiss-Grégoire, 610 cm³, alésage-course 72×75 mm, 28 CV à 5000 tr/min avec une compression de 7.75, vitesse maxi 110 km/h, soupapes en tête rappelées par des barres de torsion, carburateur de 32, refroidissement par air, traction avant, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes avec deux ressorts à lames transversaux et AR à roues semi-indépendantes avec essieu oscillant en V et barres de torsion transversales, direction à crémaillère, pneus 135×400, empattement 213 cm, voie 122 cm, longueur 382 cm, largeur 144 cm, hauteur 153 cm, poids 550 kg.

LE MODELE REEL :

Disponible depuis 1948 en Dyna 100 X84 avec un moteur de 3 CV et 610 cm³, puis en Dyna 110 X85 avec la même cylindrée mais un taux de compression porté de 6.25 à 7.75 et un gain de 4 ch, la Dyna est proposée avec un 4 CV de 745 cm³ à partir de décembre 1950. Elle est proposée également en berline décapotable et en cabriolet. Ce cabriolet, peu esthétique à mon goût lorsque la capote, trop ronde, est fermée, peut séduire lorsqu'il est décapoté. Il est offert en version Luxe, ou Grand Luxe en option, c'est à dire avec garnitures en simili-cuir ou en cuir naturel. Voir "Panhard, la doyenne d'avant-garde", Benoit Pérot, p. 183.

Moteur 2 cylindres à plat de 745 cm³, alésage-course : 79.5×75 mm, 4 CV fiscaux, 33 CV à 5000 min^-1, vitesse maxi 120 km/h, soupapes en tête rappelées par des barres de torsion, carburateur de 32, refroidissement par air, traction avant, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes avec deux ressorts à lames transversaux et AR à roues semi-indépendantes avec essieu oscillant en V et barres de torsion transversales, direction à crémaillère, pneus 135×400, empattement 213 cm, voie 122 cm, longueur 382 cm, largeur 144 cm. Poids de la berline X86 : 585 kg.

LE MODELE REEL :

Disponible depuis 1948 avec un moteur de 3 CV, la Dyna est proposée avec un 4 CV à partir de décembre 1950. Sa carrosserie baroque est empruntée au prototype "Aluminium Français - Grégoire", mais Louis Bionnier, le styliste "maison" de Panhard en a alourdi et épaissi les lignes. Le break Dyna K, par la simplification de l'arrière, bénéficie d'une allure moins étrange. Il est présenté en décembre 1950, en trois portes avec glaces AR coulissantes, en version 3 ou 4 CV (respectivement K85 et K86). Au salon 1951, une commerciale sans glaces AR coulissantes viendra étoffer la gamme. Voir "Automobilia", hors-série No. 18, p. 47.

Moteur 2 cylindres à plat de 610 cm³, alésage-course : 72×75 mm, 3 CV fiscaux, 28 CV à 5000 min^-1, vitesse maxi 110 km/h, soupapes en tête, carburateur de 32, refroidissement par air, traction avant, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes avec deux ressorts à lames transversaux et AR à roues semi-indépendantes avec essieu oscillant en V et barres de torsion transversales, direction à crémaillère, pneus 135×400, empattement 213 cm, voie 122 cm, longueur 375 cm, largeur 148 cm, hauteur 158 cm, poids 650 kg.

LE MODELE REEL :

Disons d'abord que la Dyna Junior présente une particularité exceptionnelle : elle est proposée à la clientèle à un prix 15 % inférieur à celui de la berline dont elle dérive * . Le projet est initié à la demande de J. B. Ferguson, l'importateur américain de la marque, qui souhaitait pouvoir diffuser une sportive moins chère que les anglaises, alors répandues aux USA. Les prototypes ne sont que des roadsters équipés d'une seule portière côté conducteur mais la voiture deviendra un cabriolet plus conventionnel lors de sa mise sur le marché. Les performances ébouriffantes du moteur Dyna sur ce cabriolet de poids réduit (la carrosserie est en aluminium comme la Dyna X) séduiront de nombreux jeunes peu fortunés. Voir "Automobilia", hors-série No. 20, pp. 50-51.

Mêmes caractéristiques mécaniques que celles de la Dyna 120 X86 sauf : 38 cv à 5000 tr/min avec carburateur double corps de 30, pneus 145×400, longueur 370 cm, largeur 140 cm, hauteur avec capote fermée 128 cm, poids 635 kg, vitesse 125 km/h.

* 549000 F contre 639000 F

LE MODELE REEL :

La Dyna Z1 prend, en 1954, la relève de la Dyna 130 X87, dont elle reprend le moteur 850 cm³. L'ambition de Panhard est d'offrir une voiture conciliant l'habitabilité d'une 11 CV, les performances d'une 7 CV avec l'économie des précédentes Dyna X 5 CV : ce pari audacieux est gagné par de nombreuses améliorations du moteur et une vaste carrosserie en alliages légers. La ligne est inspirée du prototype Dynavia de 1948, paradoxalement, elle est fluide et rondouillarde en même temps ! Voir "Automobilia", hors-série No. 24, p. 42.

Moteur 2 cylindres à plat de 850 cm³, alésage-course : 85×75 mm, 5 CV fiscaux, 42 CV à 5000 min^-1, vitesse maxi 130 km/h, soupapes en tête, carburateur double corps de 32, refroidissement par air, traction avant, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes avec deux ressorts à lames transversaux et AR à roues semi-indépendantes avec essieu oscillant en V et barres de torsion transversales, direction à crémaillère, pneus 145×400, empattement 257 cm, voie 130 cm, longueur 457 cm, largeur 160 cm, hauteur 145 cm, poids de 730 kg.

LE MODELE REEL :

Des vitres de rhodoïd se montent sur les portières de la Junior, quand on capote l'auto par temps de pluie, mais un cabriolet à vitres descendantes va bientôt apparaître. La Junior débute avec la calandre de la Dyna X en 1952, puis reçoit une calandre plus sobre en 54, lorsqu'elle hérite du moteur de la Dyna Z. Pour améliorer ses performances déjà honorables, Panhard lui ajoute un compresseur avec lequel elle atteint 140 km/h. Voir "Panhard, la doyenne d'avant-garde", Benoit Pérot, p. 191.

Moteur 2 cylindres à plat de 850 cm³, alésage-course : 85×75 mm, 5 CV fiscaux, 42 CV à 5000 min^-1, vitesse maxi 132 km/h (140 avec compresseur M.A.G.), soupapes en tête, carburateur double corps de 32, refroidissement par air, traction avant, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes avec deux ressorts à lames transversaux et AR à roues semi-indépendantes avec essieu oscillant en V et barres de torsion transversales, direction à crémaillère, pneus 145×400, empattement 213 cm, voie 122 cm, longueur 370 cm, largeur 140 cm, hauteur 128 cm (capote fermée), poids de 635 kg.

LE MODELE REEL :

La Dyna Z1 prend, en 1954, la relève de la Dyna 130 X87, dont elle reprend le moteur 850 cm³. L'ambition de Panhard est d'offrir une voiture conciliant l'habitabilité d'une 11 CV, les performances d'une 7 CV avec l'économie des précédente Dyna X 5 CV : ce pari audacieux est gagné par de nombreuses améliorations du moteur et une vaste carrosserie en alliages légers. En 1955, toutefois, Panhard revient à contre-cœur à une carrosserie en acier car les premiers utilisateurs ont eu de nombreux déboires avec l'aluminium ; ce changement est aussi imposé par la mauvaise situation des finances de l'entreprise... La Dyna devient alors le type Z2 en version luxe (c'est-à-dire le modèle de bas de gamme !) et Z3 en version Luxe Spéciale. Voir "Automobilia", hors-série No. 10, p. 46.

Mêmes caractéristiques que la Dyna Z1 sauf : poids 790 kg.

LE MODELE REEL :

Le 29 juin 1959, la PL 17 est présentée comme un nouveau modèle… mais la trésorerie de Panhard, en difficulté, ne permet pas une carrosserie entièrement nouvelle, ni un nouveau moteur. Elle reprend donc la carrosserie de la Dyna, avec des retouches plus ou moins heureuses, signée de l'inévitable Louis Bionier. Pour la mécanique, il en est de même, et c'est le récent moteur Tigre qui l'anime, apportant sa faible consommation, mais aussi son manque de souplesse et de puissance à bas régime comme son niveau sonore élevé malgré les frénétiques efforts de Panhard pour l'insonoriser. Les portières avant s'ouvrent dans le sens anatomique, comme la Dyna, mais ce sens changera déjà au Salon de Paris 1960. Voir "Automobilia", hors-série No. 21, p. 40.

Moteur 2 cylindres à plat de 850 cm³, alésage-course : 85×75 mm, 5 CV fiscaux, 50 CV à 6000 min^-1, vitesse maxi 145 km/h, soupapes en tête, carburateur double corps Zénith de 38, refroidissement par air, traction avant, 4 vitesses dont 3 synchronisées, freins hydrauliques à tambours sur les 4 roues, suspension AV à roues indépendantes avec deux ressorts à lames transversaux et AR à roues semi-indépendantes avec essieu oscillant en V et barres de torsion transversales, direction à crémaillère, pneus 145×400, empattement 257 cm, voie 130 cm, longueur 457 cm, largeur 160 cm, hauteur 144 cm, poids de 790 kg.